En protestantisme, l’étude de la Bible est essentielle. Elle est notre “lumière sur le 
sentier” : même parfois dans le brouillard de nos sociétés. Pour cela, il faut creuser son sens, pas toujours très clair. Et c’est mieux de le faire en groupes. Le protestantisme a toujours insisté sur la force du collectif, sur l’assemblée plutôt
que sur le seul “clerc”.
Je vous propose de nous retrouver pour deux cycles d’études bibliques, un en automne et un au printemps.
Après le premier cycle qui s’est tenu à Eygliers, et dans l’attente du second au printemps, sur l’apôtre Paul, le premier cycle sera redonné à Briançon.
Voici les dates : le samedi 8 mars, de 15h à 17h au temple de Briançon (48 av. de la République) sur les visions de Daniel (Daniel, chapitres 7-12). Mieux vaut lire ces chapitres avant de venir.
Et comme le livre est complexe, voici un résumé des 6 premiers chapitres :
Le Livre de Daniel s’ouvre avec la prise de Jérusalem (597 av. J.-C.) par le roi Nabuchonosor (605-562 av. J.-C.). Celui-ci prend les ustensiles du Temple et les emmène à Babylone, avec une partie du peuple, dont les élites et la famille royale (cf 1,3). Là-bas, il demande de former des membres de la famille royale ou de familles nobles pour qu’à terme certains d’entre eux demeurent à son service. Parmi eux se trouvaient Daniel, Hanania, Mickaël et Azaria. Tous les garçons reçurent de nouveaux noms. (1,6). Les jeunes gens grandirent en connaissance et Daniel eut le pouvoir des visions (1,17). Au bout des trois ans, vint le moment du choix et les quatre jeunes Juifs apparurent à Nabuchonosor comme les meilleurs. Il les installa à son service.
La deuxième année du roi de Babylone, celui-ci eu un rêve. Il chercha quelqu’un pour le lui expliquer. Mais personne ne le pouvait. Il menaça de tuer tous les sages et les devins du Royaume, dont Daniel et ses compagnons. L’affaire parvint aux oreilles de Daniel qui pria Dieu et celui-ci lui révéla le sens du rêve de Nabuchodonosor (2,19). Dariok, serviteur du roi, présenta Daniel à Nabuchodonosor et celui-ci donne l’interprétation au roi (2,39-45). A la suite de cette interprétation, Daniel est fait gouverneur et conseiller du roi.
Nabuchodonosor fait construire une statue d’or dans la plaine et exige que tous les satrapes, les gouverneurs s’agenouillent et adorent la statue sous peine d’être jeté dans le feu (3,1-6). Les compagnons de Daniel refusent. Ils sont arrêtés, soumis à la question et jetés dans le feu (3,8-23). Là, ils sont protégés par un ange. Le roi s’en rend compte et interdit de médire du Dieu d’Israël (3,28-29).
Nabuchonosor eut un second rêve. Il fait appel aux interprètes traditionnels, sans succès (pourquoi pas directement Daniel ?). Daniel, lui, est en mesure de lui expliquer son rêve (4,16s) : Nabuchonosor, enflé de gloire, est chassé pendant 7 ans. Le trône ne lui est rendu qu’après avoir reconnu le règne de Dieu (4,31ss). Le trône appartiendra à Nabuchonosor jusqu’à sa mort.
Il sera remplacé alors par son fils : Baltazar (aucune trace dans l’histoire officielle. S’il a existé, son règne fut bref : 562-560 ?). Il organise un grand festin (sans doute pour son accession au trône). Il demande à pouvoir boire dans les ustensiles du Temple volé par son père et, ivre, loue les idoles (5,1ss). Dans cet état, il voit une main écrire sur le mur du palais. Il demande l’aide des devins pour déchiffrer et interpréter. La reine mère lui rappelle la présence de Daniel, qu’il fait venir. Celui-ci lui remémore l’histoire de la relation de son père avec le Dieu d’Israël (5,18-21), avant de lui délivrer l’interprétation de l’inscription : il est rejeté pour avoir offensé Dieu et son royaume va être divisé pour être donné aux Perses et aux Mèdes (5,28). Aussitôt après, Baltazar meurt et le royaume échoit au Darius, le Mède (6,1. Personnage fictionnel ? Quel règne ? De 560 à 539 ?).
Darius (sans doute au courant de la valeur de Daniel) donne de hautes responsabilités à Daniel. Les autres satrapes et gouverneurs en sont jaloux. Ils cherchent un moyen de se débarrasser de Daniel. Ils demandent à Darius de publier un décret immuable interdisant tout autre prière que celles qui devaient lui être adressées (6,8-9). Daniel ne peut s’empêcher de prier son Dieu. Il est dénoncé et, selon le décret, jeté dans la fosse aux lions (6,17). Le roi a le secret espoir que son Dieu le délivrera des lions. Et c’est ce qui arrive. Suite à cela, Darius proclame que le peuple doit reconnaître l’autorité du Dieu d’Israël. Grâce à cela, Daniel prospéra sous Darius puis sous Cyrus (roi des Perses de 558 à 528. En 539, il devint roi de Babylone).