Col Lacroix dans la nuée !
Le 20 juillet, nous étions nombreux, vaudois et réformés, à nous rendre au sommet du col Lacroix, pour la traditionnelle rencontre franco-italienne.
Et, dès l’arrivée, vers 10h30, nous nous sommes retrouvés dans la nuée (neia). Une nuée symbole de la présence de Dieu dans la Bible et de la manière dont il entoure les siens. Nous sentions tous cette présence…
Le temps que tout le monde s’installe et nous étions à 11h plus d’une centaine, rassemblés autour de la croix, pour vivre cette célébration.
Stephano d’Amore, pasteur à Villar-Pellice, nous a conduit dans cette cérémonie. Le pasteur Christophe Jacon a porté le message, à partir du texte de Marthe et Marie. Il a rappelé que les protestants se sont appropriés ce passage comme un texte promouvant le salut par la foi « seule », contre les « marthiens catholiques » qui défendaient un salut par la foi seule. Mais ce rappel n’était là que pour souligner que les choses sont évidemment plus complexe ! Des Marthes et des Maries, il y en a dans chaque confession, chaque dénomination chrétiennes. Peut-être même qu’elles habitent en chacun.e de nous. Selon les temps, les lieux, les humeurs. L’intérêt du texte est probablement ailleurs et notamment dans la transgression que Marie opère. Une transgression féministe avant l’heure. Mais l’intérêt est surtout dans la parole de Jésus qui ouvre grand les portes de la liberté.
Après la prédication, nous avons partagé tous ensemble le repas du Seigneur en formant un grand cercle dans le pré, devant la croix. Une cène à plus de cent personnes ! Un moment de paix et de joie profonde.
Ensuite, nous avons partagé un pique-nique, accompagnés de quelques rayons de soleil. Le temps de faire connaissance, de discuter de choses et d’autres.
Après le repas, les vaudois ont évoqué quelques figures protestantes de la résistance contre le fascisme, dont on se rappelait avec joie les 80 ans de la libération (le 25 août). Trois figures furent évoquées : Francesco Lo Bue, pasteur, professeur à Torre Pellice, Mario Falchi, professeur dans le même collège vaudois et Anna Marullo, également professeure. Un moment très intéressant qui a été ponctué par des musiques de chants des partisans joués par le Brass band vaudois.
La journée s’est terminée en formant un grand cercle. Tous ensemble, nous avons entonné le chant des adieux, en nous donnant la main. Un moment fort de fraternité. Un moment qui donne envie de se revoir…l’année prochaine.